Source :
http://www.frontnational.com et FDA Quotidien du24 mars 2006
Le président du Front National tenait mercredi 22 mars, une conférence de presse à Saint-Cloud pour évoquer conjointement l'absence de visibilité médiatique du Front National, sa non représentativité au Parlement et la crise politique qui se dessine autour du CPE, sujets intimement liés entre eux comme il l'a démontré.
Jean-Marie Le Pen a relevé que si les relations entre son Mouvement et la presse n'étaient " pas toujours au mieux de ce qu'elles devraient être ", il s'était ouvert auprès du Conseil Supérieur de l'Audiovisuel de l'ostracisme médiatique dont souffrait le FN. La veille, une délégation frontiste ( Bruno Gollnisch, Marine Le Pen, Jean-François Jalkh, Alain Vizier, Wallerand de Saint-Just ) avait été reçue par Dominique Baudis.
Occasion pour les nationaux d'exprimer un rééquilibrage de leur présence dans les émissions politiques, quasiment exclus des plateaux malgré leurs millions d'électeurs, de même qu'ils sont scandaleusement privés de toute représentation à l'Assemblée nationale.
Si le président du CSA s'est engagé à demander aux directeurs de chaînes de veiller à une plus grande pluralité, le Président du Front n'a pas manqué de souligner au cours de sa conférence de presse que la crise du CPE dévoile justement " une espèce d'incompatibilité de langage, une impossibilité d'écoute, d'expression " puisque le Parlement, par le choix du mode de scrutin qui préside à son élection, " interdit au Front National, mais aussi à d'autres formations politiques importantes " d'être représentés, d'où une absence de vrai débat de fonds.
L'instauration de la proportionnelle permettrait ainsi de retrouver les chemins du dialogue et d'une véritable démocratie, respectueuse de tous les Français, " moyen simple " de rendre la confiance au peuple dans ses institutions et les pouvoirs publics. Et Jean-Marie Le Pen de rappeler que le FN avait été totalement interdit d'antenne lors des émeutes du mois de novembre, pourtant largement liées au phénomène de l'immigration - même si le mot n'a jamais été prononcé... - comme il l'avait été pendant la campagne référendaire sur la Constitution européenne.
Or, en période de crise, il est plus que jamais nécessaire de faire connaître l'opinion des différents acteurs de notre vie politique.
