L'Algérie adopte une loi réglementant la pratiques des rites religieux non-musulmans
AP | 20.03.06 | 16:39
ALGER (AP) -- En Algérie, pays où l'islam est religion d'Etat, de par la constitution, tenter de convertir un musulman à une autre religion, est désormais passible de peines de prison, après l'adoption lundi par le parlement d'une loi réglementant l'exercice religieux pour les non-musulmans...
La loi prévoit des peines de 2 à 5 ans de prison et une amende de 500.000 à 1.000.000 de dinars (5.000 à 10.000 euros) contre toute personne qui "incite, contraint ou utilise des moyens de séduction tendant à convertir un musulman à une autre religion".
Les mêmes sanctions sont prévues contre toute personne qui "fabrique, entrepose, ou distribue des documents imprimés ou métrages audio-visuels ou tout autre support ou moyen, qui visent à ébranler la foi musulmane".
Le texte interdit l'exercice du culte autre que musulman en "dehors des édifices prévus à cet effet et subordonne l'affectation des édifices pour l'exercice du culte à l'obtention d'une autorisation préalable".
Selon le ministère des affaires religieuses, ce texte a pour objectif principal "l'interdiction du prosélytisme et des campagnes clandestines d'évangélisation".
Un prosélytisme qui est apparu, ces dernières années dans plusieurs régions algériennes, par l'intermédiaire de plusieurs missions des églises évangéliques, d'une "agressivité" religieuse jusqu'ici jamais observée en Algérie.
Faut rappeler que le CFCM crée par Sarközy est contrôlé par les gouvernement du Maghreb dont l'Algérie.