Selon des témoignages de proches, membres des forces de l'ordre, la consigne émanent du ministère de l'Intérieur est claire : pas d'intervention. Les forces de l'ordre ont pour mission de bloquer les rues avoisinantes aux cortègex mais surtout de n'y pas interenir... et de laisser les casseurs faire leur 'métier'. A un commandant d'escadron de gendarmerie, dont les hommes étaient violemment agressés la semaine dernière boulevard Saint-Michel et qui demandait soit du renfort, soit l'autorisation de se défendre, il a été répliqué : "Vous avez pour mission de tenir votre position. Point." Actuellement, une quinzaine de ces soldats sont à l'hôpital pour, notamment, traumatismes craniens. Les forces de l'ordre comptent des dizaines de blessés graves, dont les médias ne parlent pas ou peu.
Le but recherché par le ministre Sarkozy est double :
- montrer la réalité de la gauche aux Français, qui par peur, voteront à droite aux prochaines élections. Le risque de Sarkozy, c'est que ces Français pourraient voter pour une vraie droite ;
- faire porter la responsabilité de ces violences au CPE et donc à Villepin, son adversaire politique qu'il veut discréditer, afin de se poser en alternance (en 'rupture' comme il dit) de la chiraquie. Le risque pour lui, c'est que les Français lui fassent porter la responsabilité du désordre.
Il faut savoir, devant ces émeutes, que les forces de l'ordre ont les capacités d'intervenir. Mais il leur manque l'ordre. Et celui-ci ne viendra pas par calcul politico-médiatique.
Le Salon Beige