Consultable en ligne sur le site frontnational.com, Olivier Martinelli, directeur de cabinet de Jean-Marie Le Pen mais aussi responsable frontiste de l’île de Beauté, a été interrogé par Julien Sanchez sur le ralliement au FN de Pierre Deplanque, Président du MPF Corse, Dolorès Thomas, Secrétaire Départementale de Haute Corse et Eric Gaillot, Secrétaire Départemental de Corse du Sud (FDA quotidien du 18/03/2006). Olivier Martinelli a rappelé les raisons du ralliement de ces militants au FN, « ulcérés et indignés par la consigne donnée par Philippe de Villiers de tout faire pour empêcher les maires qui avaient signé pour Jean-Marie Le Pen en 2002 de faire de même en 2007 ». « Ces patriotes sincères » n’ont pas compris cette consigne qui résume la stratégie du flotteur droit du trimaran UMP, qu’ils ont jugé « moralement et politiquement » insane. Concrètement, a-t-il précisé, l’adhésion au FN des fédérations du MPF se traduira en Corse par un apport de 80 militants. Le Mouvement de Jean-Marie le Pen, qui disposait déjà de 110 correspondants répartis dans autant de communes, va donc désormais être implantés dans 200 communes sur les 350 que compte la Corse, ce qui augmentera d’autant la distribution du matériel de campagne de la droite nationale. Mais ce ralliement du MPF de Corse au FN a aussi « une dimension nationale » puisque ses ex-cadres villiéristes ont envoyé une lettre à l’ensemble des Secrétaires départementaux du MPF, soit une quarantaine de personnes, pour leur expliquer la manœuvre de Villiers, les objectifs de celui-ci. « Nous avons d’ores et déjà reçu des réponses, notamment dans le sud de la France, ce qui annonce de prochains ralliements au Front National » a encore affirmé Olivier Martinelli.