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 l affaire rahman

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Wagner
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Wagner


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MessageSujet: l affaire rahman   l affaire  rahman EmptySam 25 Mar 2006 - 0:01

Depeche 24/03/06

AFGHANISTAN - L'affaire Rahman, un nouveau choc des civilisations ? confus

Après l'arrestation d'un Afghan converti au christianisme, qui pourrait être condamné à mort pour avoir renié l'islam, la presse internationale est choquée et s'interroge sur la capacité des Occidentaux à influencer un régime qu'ils ont pourtant installé.

"Quel intérêt ont les Etats-Unis à installer un gouvernement en Afghanistan si celui-ci ne fait même pas semblant de respecter les droits de l'homme ?" s'interroge le New York Times face à l'arrestation d'Abdul Rahman, un Afghan de 41 ans converti au christianisme. Poursuivi pour avoir abjuré l'islam, Abdul Rahman risque la peine de mort. Il s'est converti il y a seize ans, alors qu'il vivait au Pakistan et travaillait pour une ONG chrétienne. Il a ensuite vécu plusieurs années en Allemagne. En 2005, il est revenu sur sa terre natale et a demandé à récupérer la garde de ses enfants, confiés à des membres de sa famille. Ce sont ces derniers qui l'ont dénoncé à la police de Kaboul.

"Douze caricatures publiées dans un journal danois ont servi de prétexte aux musulmans radicaux pour déclencher des émeutes sanglantes. Aujourd'hui, un homme converti au christianisme risque la mort en Afghanistan, et les Afghans disent à l'Occident de ne pas se mêler de cette affaire. Comment est-ce possible ?" s'insurge le magazine allemand Der Spiegel. Et le quotidien Die Welt enchaîne : "Chez nous, on construit des mosquées, on pratique la liberté de culte et on est même prêt à céder au chantage qu'on nous fait à cause de quelques mauvais dessins sur Mahomet. Dans les pays musulmans, les fidèles d'autres religions sont harcelés, les convertis sont emprisonnés, voire exécutés ou lynchés. Le fossé entre la modernité et le Moyen Age est on ne peut plus visible."


A l'affaire des caricatures du prophète Mahomet succède l'affaire Rahman, écrit le quotidien danois Information. "L'affaire Rahman symbolise l'antagonisme croissant entre les forces fondamentalistes des mondes chrétien et musulman. Il serait donc malvenu de répondre à la force par la force ou de menacer le gouvernement afghan de retirer les troupes de l'OTAN qui y sont stationnées si la procédure contre Rahman n'était pas suspendue. Réclamer une intervention politique dans une procédure judiciaire afghane serait également une grosse erreur lorsque l'on sait que le gouvernement danois a rejeté une demande identique du monde arabe dans l'affaire des caricatures. Néanmoins, si cela devait s'avérer nécessaire pour sauver la vie de Rahman et la Constitution afghane, il n'y aurait pas d'autre choix", estime le journal.

La Cour suprême afghane vient d'ordonner une expertise psychiatrique. S'il est déclaré fou, Abdul Rahman échappera peut-être au procès, d'autant plus que le président Hamid Karzai a assuré au Premier ministre canadien Stephen Harper et à la chancelière allemande Angela Merkel que Abdul Rahman ne serait pas éxécuté. Mais ce ne serait qu'une pirouette diplomatique pour ménager la communauté internationale. L'interdiction de se convertir demeurera, car la charia, inscrite dans la Constitution afghane, interdit à tout musulman de changer de religion, sous peine d'être exécuté. C'est la première fois que la justice afghane est confrontée à un de ces cas, et, quel que soit le jugement, il fera jurisprudence à l'avenir.

Pour le New York Times, l'affaire est plus que "troublante", comme l'a qualifiée le président américain George W. Bush, "elle est barbare". La Cour suprême afghane a affirmé : "Si Abdul Rahman ne retourne pas à l'islam, il sera exécuté." "Et pourquoi l'Afghanistan ne reviendrait-il pas à des pratiques comme la lapidation des femmes pour adultère ?" se demande le quotidien. "Les Etats-Unis, le Royaume-Uni et tous les autres pays qui aident l'Afghanistan devraient se pencher sur ses institutions. L'Afghanistan n'est pas le seul pays allié des Américains qui applique des lois religieuses cruelles. Mais c'est un pays qui a été libéré des talibans par les troupes américaines et dont la paix fragile est préservée par ses troupes. Si l'Afghanistan veut revenir au temps des talibans, il n'a pas besoin des Etats-Unis pour le faire", conclut le quotidien américain.

Pour le Financial Times, "le procès de cet homme sera l'illustration de la ligne de front qui existe entre les religieux conservateurs de la Cour suprême et les diplomates occidentaux qui souhaitent des réformes. Il met en avant les contradictions de la Constitution afghane, qui promeut la liberté de religion d'un côté, puisqu'elle contient dans son préambule la charte de l'ONU sur les droits de l'homme, et de l'autre affirme la suprématie de la charia."

"Quand, dans un pays complètement dépendant des Etats-Unis, un chrétien fait face à un procès et à une possible exécution pour avoir choisi la même foi que le président des Etats-Unis, on pourrait s'attendre à de vives protestations de la part des Etats-Unis. Mais, au lieu de cela, la réaction de Washington a été relativement faible. Le président Bush s'est dit très troublé par l'affaire et a appelé l'Afghanistan à respecter les principes universels de la liberté", remarque Time. Pour l'hebdomadaire américain, "les Etats-Unis ne peuvent pas faire grand-chose".

"L'étrange modération de l'administration Bush et la position neutre adoptée par le président afghan Hamid Karzai prouvent que l'affaire est sensible. Même après l'éviction des talibans, la vie politique afghane reste dominée par des islamistes conservateurs. Et les gouvernements successifs se sont opposés à tout prosélytisme de la part des ONG chrétiennes ; ils sont prêts à accepter l'aide, mais sont hostiles à toute tentative de conversion. Le cas d'Abdul Rahman illustre les limites de la liberté que les Etats-Unis ont apportée à l'Afghanistan. Washington a conscience qu'il est bon d'avoir un gouvernement afghan allié de l'Ouest. Et si le souci principal est de sauver la vie de M. Rahman et de préserver sa liberté, faire de son cas un 'choc de civilisations' n'est pas la stratégie la plus efficace."
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